Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Dresse Laloux

Voici un fusil de chasse juxtaposé à chiens et platines arrière, avec la clé d’ouverture le long du pontet. Ainsi qu’en témoigne le poinçon à l’abeille, il s’agit d’une production de la maison liégeoise Dresse-Laloux

Les marquages

N et z sous étoile : contremarques de contrôleurs, depuis 1877 ;

ELG sur étoile dans ovale : acceptation entre 1846 et 1893 ;

17 4 et 17 8 : calibre en mm, depuis 1889 ( ?). Il devrait donc s’agir d’un calibre 16, encore que 17 8 se rapproche davantage d’un calibre 14 qui fait 17,9 mm… Il faudrait donc introduire une cartouche de calibre 16. Et surtout ne pas tirer…

Perron : inspection, depuis 1853.

GP avec l’aide de PHL

Les poinçons du banc d'épreuve nous donne donc une fourchette de date entre 1889 et 1893.

Alain

Dresse Laloux & Cie

Voici un très intéressant fusil à vocation militaire à un coup, semble-t-il basé sur le système Martini, mais avec un chien extérieur. Le chien s’arme lorsqu’on actionne le pontet-levier.

Selon ce qu’on trouve sur la toile concernant ce fusil, il pourrait s’agir d’un fusil d’essai dans le cadre d’un concours destiné à trouver un remplaçant pour le fusil Comblain qui avait été adopté pour la Garde Civique en 1870. On sait qu’en fin de compte, c’est le Comblain 1882 qui l’a remplacé.

Le canon du fusil Dresse-Laloux est en tout cas une copie conforme de celui du Comblain 1870.

On remarque bien sûr le marquage Dresse Laloux & Cie Breveté Liège sur la queue du culasse, ainsi que la marque sur la crosse J. Ancion & Cie 1878.

A propos de ces sociétés, on consultera aussi les liens suivants :

J. Ancion & Cie

ET

Ancion & Cie

J’ai consulté la liste des 25 brevets répertoriés (il y a déjà un certain temps) déposés par Dresse-Laloux. La seule chose intéressante est le brevet 032202 du 22 mars 1873, qui concerne des modifications apportées aux extracteurs des armes à feu se chargeant par la culasse.

Voici le dessin du brevet en question (merci à MD):

 

 La ressemblance est assez frappante.

Il serait aussi certainement intéressant de consulter la revue de la Garde Civique « Le Franc-tireur » et la « Revue militaire belge » qui a paru entre 1880 et 1889. Peut-être y a-t-on fait allusion à ces essais de remplacement du Comblain 1870.

Dans la Revue militaire belge (ou est-ce la revue de l’Arme belge ?), troisième trimestre de 1880, à propos d’une exposition qui s’est tenue cette année-là à l’initiative du Syndicat liégeois pour la fabrication des armes de guerre, figure le catalogue des armes exposées. On y trouve ainsi à la page 103 sous le numéro 58 une « carabine avec épée-bayonnette » Dresse-Laloux, et à la page suivante, un mousqueton de cavalerie sous le n° 83, également de Dresse-Laloux. Mais pas de dessin hélas…

Un membre de l’équipe a trouvé le brevet d’une arme assez similaire due aux génies combinés de Malherbe et Salle : voici le brevet 30263 du 21 mars 1872 :

Et voici l’arme en question, qui se trouve dans la collection du Comte de Ribaucourt du War Heritage Institute. Il y a assurément un air de ressemblance, mais je ne crois hélas pas qu’il s’agisse de la même arme :

MALHERBE & SALLE

Il est en tout cas très étonnant qu’il n’y ait AUCUN poinçon (visible) du Banc d’épreuves de Liège NI de la Manufacture d’Armes de l’Etat, organes par lesquels passaient obligatoirement toutes les armes destinées aux forces armées belges. Peut-être y en a-t-il sous le canon?

Signalons enfin qu’il existe au War Heritage Institute un mécanisme Dresse-Laloux qui n’a pas été monté. Il faudrait pouvoir comparer.

GP avec l’aide de HPH, MAX, AD et Paul Dubrunfaut du WHI.

Dresse Laloux & Cie

Voici une très classique carabine de jardin de calibre non précisé (sans doute .410), système dit Warnant, fabriquée par Dresse-Laloux.

Les marquages

EL : épreuve provisoire depuis 1852

J et m sous étoile : contremarques de contrôleurs, entre 1877 et 1968

Perron : inspection depuis 1853

10.2 : diamètre en mm, sans doute du .410/12 mm. A vérifier par l’heureux propriétaire.

Je suis surpris de ne pas voir le ELG sur étoile dans ovale, couronné ou non.

Selon le « Qui est qui de l’armurerie liégeoise », l’Ancienne Fabrique Dresse-Laloux a été inscrite au Banc d'épreuves entre 1867 et 1908.

En 1862, la société reprend l’activité de Ancion et Cie (Banc d'épreuves 1842/1862) et des Fabriques d’Armes de Liège (Banc d'épreuves 1837/1862).

En 1867, Ancion se retire et continue son activité en propre.

En 1908, l’activité est reprise par les Etablissements Laloux Georges.

Notons que Dresse-Laloux a déposé pas moins de 24 brevets et la marque de fabrique Imperial Gun C° le 22 novembre 1892.

GP et MD.

Dresse Laloux & Cie

Revolver à percussion centrale et cadre fermé.

Le barillet est lisse mais les photos ne montrent pas le nombre de chambres ni le calibre ?

Le canon est à 6 pans. La baguette sert d’axe au barillet.

J’ignore l’usage de la clé coudée placée sur le flanc gauche devant le barillet car sans photos de l’arme partiellement démontée difficile de se faire une idée.

L’alimentation se pratique par une portière pivotante placée sur le flanc droit derrière le barillet.

Les plaquettes sont en bois quadrillé reliées par une vis transversale et deux rosettes.

Les poinçons

L’arme porte les poinçons d’épreuves du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG sur étoile dans un ovale vertical : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

G couronné : contremarque du contrôleur, en usage de 1853 à 1877.

Les marquages

Abeille portant les lettres DL sur les ailes : marque de fabrique de la société DRESSE-LALOUX & Cie, rue sur la Fontaine, 47 à LIEGE. Marque déposée le 28.01.1881. Ces marques de fabrique devaient être confirmées chaque année (taxes ?) la date ci-dessus est vraisemblablement la date d’origine.

LORON + lettres illisible : il s’agit vraisemblablement de la marque de l’inventeur de l’arme qui aura fait fabriquer une série de revolver chez DRESSE-LALOUX n’ayant pas lui-même la capacité industrielle d’en fabriquer en nombre important ? Il y a eu plusieurs LORON dont PIERRE-ANTOINE, HENRI-CALISTE et PAUL-LEON, j’ignore lequel est concerné pour la présente arme. J’ai examiné les brevets de Pierre-Antoine sans découvrir de brevet correspondant. Idem chez DRESSE-LALOUX !

La marque carrée couronnée est illisible ! Je ne puis donc tenter de l’identifier !

La mention BIRMINGHAM a vraisemblablement été apportée postérieurement pour des raisons commerciales.

En annexe : une publicité DRESSE-LALOUX.

GG

Ets Dresse Laloux et Cie

Rolling block

Ets Dresse Laloux et Cie

Repris par Georges Laloux, Rue des Urbanistes, 3 à Liège

Modèle Smith & Wesson

DRESSE-LALOUX

Cette arme est un fusil de chasse à canons lisses, juxtaposés, à chiens extérieurs et ouverture me semble-t-il (photo assez sombre) par clé serpent ?

La crosse de noyer est de type pistolet.

Les poinçons

Elle porte les poinçons spécifiques du banc d’épreuves de Liège, soit :

ELG étoilé dans un ovale : acceptation définitive – 1846/1893

Perron : inspection – 1853/nos jours.

EL en lettres cursives : épreuve provisoire – 1852/nos jours.

R et X étoilés : contremarques des contrôleurs – 1877 /1968

Marques

DRESSE LALOUX A LIEGE : sans commentaire

DL couronné : il s’agit de la marque de la fabrique DRESSE LALOUX rue Sur la Fontaine, 47 à Liège et inscrite au banc d’épreuves de 1867 à 1908.

Conclusion

D’après les poinçons, cette arme a été fabriquée entre 1877 et 1893.

Cordialement.

GG

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