Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Venien Benoît-Michel

Voici un pistolet à percussion de fabrication liégeoise à platine avant et canon octogonal mais portant sur sa platine le nom de Venien, un maître armurier du 8e régiment de Cuirassiers (français). La crosse est de type Renaissance. Il y a eu une réparation importante mais ancienne au bois sous le canon. La baguette est quasi certainement du modèle réglementaire français 1822 T Bis.

Le pontet est à repose-doigt.

Selon la généalogie retrouvée par un membre de l’équipe à la truffe particulièrement bien développée et éduquée (https://gw.geneanet.org/freddy?lang=fr&n=venien&oc=0&p=benoit+michel), il s’agit de Benoît-Michel Venien, né le 14 février 1821 à Poitiers et décédé accidentellement en service le 10 février 1865 alors qu’il était en service au 8e régiment de Cuirassiers, caserné à l’époque à Sarreguemines. Quatre ans plus tôt, il avait reçu la Médaille militaire.

On en apprendra davantage sur le 8e Cuirassiers (dont l’origine remonte à 1665) en consultant le lien suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/8e_régiment_de_cuirassiers .

Les marquages

ELG sur étoile dans ovale : acceptation entre 1818 et 1893

EL : épreuve provisoire de 1852 à nos jours

Trois fois le numéro 3117 : sans doute le numéro de fabrication

C couronné : contremarque d’un contrôleur entre 1853 et 1877.

On se demande bien sûr quelle est l’histoire de ce pistolet et la raison d’être de la signature du maître armurier sur la platine de ce pistolet "civil". Le type de platine (avant) est pour le moins curieux car tardif pour une arme postérieure à 1853, alors que les platines arrière ont été introduites vingt ans plus tôt, vers 1833.

S’il s’était agi d’une arme "cadeau" à, par exemple, un gradé quittant le régiment (mutation ou pension), son nom aurait figuré sur le canon. La baguette d’un 1822 T Bis est certainement anachronique (à moins que ce ne soit pas la baguette d’origine de l’arme).

En conclusion, on a déjà bien avancé en retrouvant le maître armurier Benoît-Michel Venien, mais on n’a pas encore toutes les réponses.

Nul doute en tout cas que son descendant, qui a pris la peine de mettre la généalogie de sa famille sur la toile, serait heureux de savoir qu’une arme portant le nom de son aïeul existe encore. Mais ce n’est pas à nous qu’il incombe de l’en informer.

GP avec l’aide très appréciée de PHL et HPH

 Historique (dates) du 8ième régiment

1815 : dissous

1826 : renommé 8e régiment de cuirassiers

1916 : renommé 8e régiment de cuirassiers à pied

1919 : dissous

Benoît Michel VENIEN

Né le 14 avril 1821 - Poitiers, 86194

Décédé le 10 février 1865 - Sarreguemines, 57631, à l'âge de 43 ans

Militaire

Parents

Jean VENIEN 1786-1837 (Tonnelier (homme de confiance))

Françoise HIVERT  1793-1842

Union(s) et enfant(s)

Marié le 28 juin 1847, Chatellerault, 86066, avec Madelaine BOUCHER 1828- dont

H Théophile Emmanuel VENIEN 1848-1913

H Maurice VENIEN 1854-

Frères et sœurs

F Jeanne Disiolle VENIEN 1814-1814

H Pierre Théophile VENIEN 1816-1885

F Marie Françoise Désirée VENIEN 1825-1893

Notes

Notes individuelles

maître armurier au 8ème régiment de cuirassiers en garnison à Sarreguemine (Moselle), décoré de la médaille militaire (décret du 30/04/1861)

chef armurier — arquebusier

Naissance

habite Chatellerault en 1844

Décès

décédé accidentellement en service

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