Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

 

Le NAGANT de Gendarmerie Luxembourgeoise

L’arme

Il s’agit d’un revolver NAGANT mod. 1884 dit « de Gendarmerie Luxembourgeoise ».

Le calibre en 9,4 mm est conforme au calibre de l’arme de base.

L’arme mesure 285 mm et le canon 160 mm.

Il est rond au tonnerre pour devient hexagonal jusqu’à la bouche.

Le guidon plus élaboré permet une meilleure visée.

Sa platine est à simple et double action de type 1878/86.

Le barillet à 6 coups est sans cannelures de type 1883.

Les pièces de la platine sont marquées de A à E dans l’ordre de démontage/remontage.

La crosse est constituée de deux plaquettes en bois de noyer quadrillées, maintenues par une vis et deux rosettes à une seule oreille !

Elle se termine par une calotte métallique, un anneau avec sa vis-pivot.

L’alimentation par portière latérale est classique de même que le déchargement par baguette à bout cylindrique fraisé.

A l’état neuf, sa finition était noire et bleutée.

Cette arme était prévue avec une baïonnette de 130 mm au profil cruciforme. Elle est prévue pour se fixer à l’avant  du canon au moyen d’un adaptateur fixé à l’aide d’une vis passant derrière le guidon. Les baïonnettes et les adaptateurs portaient les mêmes numéros que les armes.

Les poinçons

L’arme porte les poinçons réglementaires du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

N et X sommés d’une couronne qui sont les contremarques des contrôleurs post 1877.

ELG étoilé dans un ovale qui est l’acceptation définitive en usage de 1846 à 1893.

Les marquages

L’arme porte sur le côté gauche de la console le marquage NAGANT BREVETE qui est bien entendu la marque du fabricant à Liège (voir site)

L152 : répété en plusieurs endroits de l’arme est le numéro de série et la seule marque indiquant qu’il s’agit d’une arme luxembourgeoise. Il semble bien que ce marquage ait été apposé par le fabricant et non par l’autorité luxembourgeoise.

Ces armes restèrent en service jusqu’en 1903 et furent remplacée par un pistolet de la FN.

En 1927, 37 de ces revolvers munis de l’adaptateur de baïonnette faisant office de protège guidon furent  remis en service à la section montée de la Gendarmerie.

Ces armes furent saisies par l’armée occupante allemande en 1940.

GG

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