Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Schroeder Frères

Il s’agit ici d’un pistolet d’abattage pour bétail à un coup, avec extraction "automatique" de la douille au basculage de la chambre/canon. La mention "tue bétail pratique" fait allusion à ce système d’extraction et la présence d’une poignée. Celle-ci permet d’une main, de maintenir la tête de l’animal, de l’autre, de tenir l’engin et d’actionner la détente.

La plupart des systèmes d’abattage à cartouches est constitué d’un tube plus ou moins sophistiqué qu’il faut manipuler à deux mains pour l’actionner et le maintenir au contact du front de l’animal pendant qu’une tierce personne le maintient. Après utilisation, il faut éjecter la douille en la poussant par le canon.

Je situerai la fabrication dans les années 1930.

Il porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège soit :

ELG étoilé dans un ovale couronné : Acceptation en usage de 1893 à 1968.

S sous étoile : contremarque du contrôleur de 1877 à 1968.

Perron : inspection de 1853 à nos jours.

PV sous lion dressé : épreuve à la poudre vive depuis 1898.

Suisse : par rapport au calibre utilisé, mentionné sur les catalogues 7,8 mm.

Il s’agit en fait de  la 7,5 mm X 22,5 suisse. Munition déclinée, pour les cartouches d’abattage, avec des chargements en poudre variés (plus ou moins puissantes que la 7,5 mm du revolver d’ordonnance modèle 1882). Code de couleur sur le culot pour les différencier (ovins, porcins, bovins et/ou poids de l’animal).

Schroeder Frères pourrait en être le fabricant. Quant aux initiales FW (Frédéric Walthéry ??? actif à cette période), sans aucune certitude, elles pourraient être celles du détenteur du brevet.

HPH et PHL pour la fourniture du document annexé.

Schroeder Frères

Voici un classique revolver à percussion centrale se rapprochant du modèle Constabulary mais dans ce cas-ci, la crosse est arrondie. Portière de chargement à droite, baguette d’éjection pivotante dans l’axe du barillet. Six coups, calibre non précisé, sans doute un .320. Sûreté de chien à gauche. Anneau de calotte. Canon en partie octogonal et rond.

Les marquages

ELG sur étoile dans ovale couronné : acceptation entre 1893 et 1968

Double p sous étoile : sans doute la contremarque d’un contrôleur entre 1877 et 1968

C couronné sur le barillet : non identifié ; ce ne peut être la contremarque d’un contrôleur d’avant 1877 puisque l’arme a été fabriquée au plus tôt en 1921…

EF ou EP (?) sur la carcasse côté gauche : pourraient être les initiales d’Emile Fraipont, inscrit au Banc d’épreuves de Liège entre 1903 et 1927, fabricant d’armes, rue Monulphe 45 à Liège.

LA : sans doute la marque du fondeur, non identifié

SF dans un cercle en dessous des plaquettes de crosse : sans doute la marque déposée par la société Schroeder Frères le 26 février 1921. La fabrique d’armes SPRL Schroeder Frères, Max et Charles Edouard, rue Simonon 8 à Liège, a été inscrite au Banc d’épreuves de Liège entre 1919 et 1938. Ils succèdent à leur père Edouard. Ils avaient une succursale à Bruxelles, rue des Comédiens, 26.

Le fait que les initiales EF soient apparentes peut nous mener à penser que l’arme a quasi certainement été vendue par Emile Fraipont : les initiales SF dans un cercle sont en effet dissimulées sous les plaquettes de la poignée. Mais je ne suis pas certain à 100% qu’il s’agisse bien d’une part des initiales EF, d’autre part que le SF dans un cercle soit bien la marque de Schroeder Frères.

GP avec l’aide d’Alain

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