Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Rongé Jean-Baptiste

Il s’agit d’un beau pistolet « single shot » d’un haut niveau de finition : plaquettes en ivoire ou en os, belles gravures de motifs floraux, canon octogonal basculant. Son numéro de série est 4493. Ses dimensions et ses organes de visée rudimentaires (mais cependant montés sur queue d’aronde et donc dérivables) ne le destinent pas vraiment au tir de grande précision, mais le classent dans la catégorie habituellement dénommée « pistolets de salon » (ou encore pistolets de jardin, parlor pistols, saloon pistols).  Ce sont des armes conçues pour le tir récréatif à distance raisonnable et pour un petit calibre, en général 6 mm Flobert ou .22 court.

Celui-ci est une copie liégeoise du pistolet « single shot » de l’armurier l’anglais William Tranter (1816-1890), dont les armes de ce type portaient la mention : W TRANTER PATENT. Le brevet initial aurait été déposé en 1866 (british patent N° 2113). Plusieurs pistolets de ce type, accompagnés d’un historique, sont décrits sur le site.

L’exemplaire examiné ici est issu de la production de Jean-Baptiste Rongé Fils.

L’extrait de catalogue présenté sur cette page montre d’ailleurs un pistolet très proche de celui-ci, étonnamment qualifié de « système américain » !

L’analyse des poinçons permet de définir une fourchette de dates pour la fabrication du pistolet : entre 26/1/1877 (poinçon contrôleur T surmonté d'une étoile) et 11/7/1893 (ELG dans un ovale NON couronné). Il n’est pas possible d’être plus précis en l’absence d’autres marquages ou poinçons spécifiques.

Chris, HPH

Rongé Jean-Baptiste

Il s’agit d’un pistolet de stand mono-coups en calibre 6mm vraisemblablement de type Remington. Le canon rayé ( ?) est à pans avec guidon et cran de mire en v. Une manette d’extraction manuelle est placée devant la chambre. La détente sous pontet à volutes semble accompagnée d’un strecher permettant d’alléger le poids de détente.

La crosse en bois de chêne (?) est à côtes de type empire.

L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG* dans un ovale verticale : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

R * : contremarque du contrôleur en usage de 1877 à 1968.

L’arme porte également les marques suivantes :

7953 (si bien lu) : il s’agit en toute vraisemblance d’un numéro de série.

J – H (sur le canon) : vraisemblablement des marques d’atelier.

JBR couronné : il s’agit de la marque du fabricant Jean-Baptiste Rongé, inscrit au banc d’épreuves liégeois de 1832 à 1929 et domicilié place Xavier Neujean, 4. La maison aurait été fondée en 1789. De 189 à 1928, la manufacture Rongé déposera 4 brevets et douze marques de fabrique (voir le Qui est Qui de l’armurerie liégeoise).

Annexes : deux pages extraites d’un catalogue Rongé et présentant la production diversifiée des pistolets de stand !

GG

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