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Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

Voici un pistolet à percussion à deux canons superposés, marqué H. Petitjean Liège. Il pourrait avoir servi à la chasse pour achever le gros gibier. La facture assez rudimentaire m’a fait quelque peu penser à une fabrication du XXe siècle, mais qui suis-je…

R couronné (si je vois bien, mais je n’en suis pas sûr du tout) : contremarque d’un contrôleur entre 1853 et 1877

v sous étoile : contremarque d’un contrôleur entre 1877 et 1968 : il y a contradiction avec le R couronné mentionné plus haut (pour autant qu’il s’agisse bien d’un R couronné bien sûr…)

Je crois distinguer les lettres EL, mais je ne suis pas sûr : il pourrait s’agir de l’épreuve provisoire, depuis 1852

Le nom d’Henri Petitjean est repris dans le Jarlier-Buigné et dans le Stockel, mais il s’agit d’un armurier actif entre 1770 et 1790 (même 1799 selon Stockel). Ce qui ne correspond donc pas avec l’engin présenté, puisqu’il est à percussion et donc postérieur de plus de vingt ans à la période d’activité évoquée ci-dessus. Les pièces connues de cet armurier sont d’une qualité nettement supérieure, ainsi qu’on peut les voir sur cette page.

A contrario, une des armes présentées dans le lien en question est aussi un pistolet à percussion… mais de facture nettement supérieure.

Les puristes auront aussi remarqué que Liège est écrit sur le canon de ce pistolet avec un accent grave (l’orthographe en vigueur depuis un arrêté du Régent en 1946), alors qu’on aurait davantage attendu un accent aigu… Mais ce n’est qu’une remarque de (vieil emm…) puriste… d’autant qu’il est bien connu que l’orthographe des noms propres a « fluctué » au fil des siècles, à Liège/Liége aussi !

En conclusion, des doutes subsistent sur l’attribution de cette pièce à Henri Petitjean (fin XVIIIe siècle). A moins qu’il s’agisse d’un homonyme plus tardif, inconnu jusqu’à présent. Ou d’un habile faussaire, utilisant le nom d’un armurier bien connu à Liège fin du XVIIIe siècle, puisqu’ayant fourni des armes aux révolutionnaires…

Merci au "Comptoir Français de l'arquebuserie" et à Serge C. pour l'autorisation de photographier.

Paire de pistolets à silex, deux canons en table avec reste de décor damas gris, montage à tiroir, restes d’incrustation d’or. Platines sobrement gravées et marquées Henri PETIT-JEAN, armurier à LIEGE de 1770 à 1790.

Celui-ci fournit les révoltés liégeois en 1789.

Les garnitures sont en argent neuf avec décor de trophées d’armes en relief ciselé. Pommeaux à oreilles latérales, crosses en ronce de noyer veiné avec filets d’argent.