Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Jean François MOUILLET

L’arme.

Il s’agit d’un pistolet à silex de cavalerie, à destination civile. La platine ronde est "à la française" et gravée de volutes. Le chien est en col de cygne, la détente est recourbée sous un pontet de laiton. Tous les accessoires sont en laiton richement décorés de masques grotesques et autres décorations. La contre-platine ou porte-vis en laiton  est finement ciselé et découpé. La crosse en noyer porte des lèvres autours des encastrements

Le canon vraisemblablement lisse est à pans, d’un calibre de 15 mm et d’une longueur de 33.5 mm. La longueur totale de l’arme est de 50 cm. Il porte d’élégantes gravures au tonnerre.

Marquages.

Le règlement des garnisseurs de juillet 1700, stipulait que chaque artisan était obligé d’apposer sa marque sur le derrière du canon afin que l’on puisse reconnaître quel maître l’avait garni. C’est bien le cas ici, Jean François MOUILLET (1729/1732) a apposé son nom sur la platine, ses initiales JFM dans un rectangle doré ainsi qu’un "cheval à deux têtes"

Cette dernière marque était peut-être l’enseigne du commerce de cet artisan, pratique habituelle à l’époque. Celle de C NIQUET était "la selle d’or".

Ce genre de gravures dorées est assez rare dans l’armurerie liégeoise, il s’agissait plutôt d’une pratique espagnole. La décoration assez extravagante nous laisse d’ailleurs à penser que cette arme était destinée au "Levant".

La ressemblance avec les armes de NIQUET est assez frappante, j’en veux pour preuve les photos d’une arme de NIQUET (contemporain de MOUILLET) jointes à la présente.

GG

Niquet (extrait du bulletin 79 du Mal avec mes remerciements)

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