Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

G. MORDANT (?)

Il s’agit d’une paire de pistolets dit « écossaises » à percussion. Le système à coffre est doté d’un chien central à percussion. La crosse est en noyer de bonne qualité,  elle se termine par une calotte métallique dotée d’un réceptacle à amorces avec couvercle en forme de coquille St Jacques. Une fine gravure florale orne le coffre.

L’arme porte un seul poinçon du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG* dans un ovale vertical : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

L’arme porte également une marque (du fabricant ?) GM non identifiée en tant que telle mais qui pourrait peut-être correspondre à l’un des armuriers liégeois suivants :

Mariette Guillaume (1840/1875) auteur de 22 brevets belges.

Mercenier G. Blegny, auteur de 2 brevets de 1862 à 1864.

Mordant G. de Liège (1850/1876) auteur de 3 brevets.

GG

Note du webmaster:

Il est en effet très rare qu'une arme de ce genre possède un système de visée.

En principe ce type d'arme est plutôt fait pour tirer à bout portant !

G. MORDANT

L’arme

Il s’agit d’un fusil COMBLAIN. Cette arme a déjà été évoquée sur notre site à la rubrique "MANUFACTURE D’ARMES DE L’ETAT".

Les marquages

Du banc d’épreuves: nous remarquons sur les photos le poinçon du PERON représentant l’inspection de l’arme et qui était en usage du 16.06.1853 à nos jours et un V couronné qui est la contremarque du contrôleur en usage du 30.12.1853 au 26.01.1877.

De la Manufacture d’Armes de l’Etat: nous remarquons différentes marques de la MAE dont:

NC couronné dans un genre de cercle: marque d’épreuve de la MAE sur le boîtier de culasse.

GB dans un ovale couché: marque du gouvernement belge.

AP couronné et L couronné dans un cercle sont des poinçons des contrôleurs de la M.A.E.

1870 est l’année de fabrication

"I" qui indiquerait que l'arme a été en service au 9e régiment d'infanterie de ligne (circulaire du 29 janvier 1836 - l'impression sur la plaque de couche, d'une lettre alphabétique d'une hauteur de 4 mm correspondant à chaque corps)!

Il est possible que plus tard l'arme ait été réaffectée à la garde civique.

Du fabricant

Sur le bois – un cercle avec la mention (si je lis bien) MORDANT AN 1870. Cette marque indique à mon avis que le fabriquant est bien MORDANT.

Sur le canon : G. MORDANT LIEGE – Il était inscrit au banc d’épreuves liégeois de 1850 à 1876. Il a déposé trois brevets en 1864 et 1866 concernant un fusil à aiguille, un pistolet revolver à aiguille et un système d’arme se chargeant par la culasse.

Où cela devient compliqué, c’est qu’il y a aussi deux poinçons AF couronné qui sont sans conteste d’Auguste FRANCOTTE, le fabricant liégeois bien connu!?

C’est la première fois que je rencontre ce double marquage de fabricant et j’en suis réduit à des hypothèses:

L’arme a été fabriquée par FRANCOTTE (C’est un fait connu qu’il a fabriqué des COMBLAIN)) mais pourquoi le marquage MORDANT?? S’agit-il d’un partenariat pour une grosse commande?

Au contraire l’arme a été fabriquée par MORDANT qui était un fabricant bien plus modeste que FRANCOTTE et elle aurait été terminée chez ce dernier?

L’arme a peut-être également au cours de sa carrière été révisée ou réparée par FRANCOTTE??

Cette arme, si je l’ai analysée correctement, pose un réel problème quant à son origine et je reste ouvert à tout renseignement permettant de le résoudre

GG

Trois autres MORDANT ont déposé des brevets : Jacques (1909-1912), Jean Paul (1903-1904) et Martin (1900-1913).

MD

Mordant

Ce modèle de Terssen, le M1848/68 (platine arrière), est une transformation de la Carabine de Chasseurs Thouvenin M1848; l'autre modèle Terssen, le fusil Terssen ou le M1777/68 (platine avant), est une transformation du vieux fusil Belge M1777 corrigé. La carabine était en dotation chez les Carabiniers, le fusil au Génie.

Rik

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