Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

JULIEN J.

Traduction :

 

LE REVOLVER JULIEN

J. Julien, de Liège, fabriqua des revolvers pour cartouche à broche comme celui de la figure, où on peut voir qu’il s’agit d’un exemplaire du modèle Lefaucheux-Jansen avec une modification brevetée par Julien.

Celle-ci consiste en l’utilisation d’une porte de chargement qui forme une seule pièce avec l’arrière de la partie supérieure de la carcasse, qui comme nous voyons s’ouvre vers le haut, ou elle pivote sur une charnière.

La fermeture s’obtient par un ressort fixé à la carcasse, avec une pointe qui pénètre dans la porte et la bloque. Si on tire vers le haut de la petite oreille, on débloque le ressort et la porte s’ouvre.

L’exemplaire montré, en plus de la marque “J. Julien breveté Liège”, porte l’adresse du vendeur “Berthonnet rue St Martin, Nº 50 à Buenos Aires”, et est finement gravé, avec des plaquettes de crosse en ébène taillé, il est conservé dans son étui original, avec les accessoires de nettoyage.

JULIEN Joseph (Sans aucune certitude)

Il s’agit à l’évidence d’un revolver à broche et à cadre ouvert de type Lefaucheux en calibre 12 mm car les cartouches à broche mesurant 11,40 mm n’existent pas !

Le canon à pans au tonnerre devient rond jusqu’à la bouche avec un guidon surélevé vraisemblablement pour coïncider avec le cran de mire (une simple fente) creusée dans la tête du chien.

La baguette métallique coulisse dans un guide intégré à la console et est maintenue par un petit ressort à lame.

L’alimentation se pratique par une portière latérale s’abaissant grâce à l’action d’un ressort interne.

Le barillet non cannelé est à six coups.

La crosse est constituée de deux plaquettes en bois de noyer lisse et se termine par un anneau de calotte.

L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, à savoir :

ELG étoilé dans un ovale dressé : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

G et S couronnés : il s’agit de contremarques du contrôleur en usage de 1853 à 1877 ce qui nous donne la période de fabrication de l’arme.

Le fabricant

Votre marque est malheureusement fort altérée. Je pense y lire un JJ couronné dont j’ignore malheureusement la signification. Ce n’est pas la première fois que je rencontre cette marque mystérieuse (voir ci dessous)

Avec ces deux lettres, j’ai fait une recherche dans le Qui est Qui de l’Armurerie liégeoise et ai découvert plusieurs artisans pouvant correspondre dans les dates de fabrication  mais ce n’est qu’hypothèse :

JACQUEMART J. & Fils de Liège.Il dépose 1 brevet en 1869.

JAMAR J.J. de Liège, il dépose un brevet en 1870.

JULIEN Joseph, fabricant d’armes, rue Nagelmackers, 3 à Liège. Il dépose 5 brevets de 1865 à 1876.

Il faudrait maintenant découvrir cette marque sur une arme bien identifiée afin de définitivement résoudre cette petite énigme.

GG

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