Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

Frère J.L.

Il s’agit d’un pistolet à broche et deux canons en table.

Clé d’ouverture de type Lefaucheux, pontet à repose doigt.

Curieux système de visée très proche des chiens et pas de guidon au bout des canons ?

La crosse assez usée devait être assez jolie à l’état neuf de part ses sculptures, sa pièce de pouce en argent neuf vraisemblablement et sa queue de culasse gravée de motifs floraux.

Les canons portent sur la bande jointive la mention BITON et CLERC en MONTEVIDEO qui sont inconnus de l’armurerie liégeoise. Il s’agit à mon sens de commerçants (émigrés) vendant comme beaucoup d’autres des armes liégeoises. Je n’ai guère de documentation sur les armuriers d’Amérique du Sud, ce n’est pourtant pas faute d’avoir cherché !

L’arme porte les poinçons du banc d’épreuves de Liège, soit :

ELG étoilé dans un ovale : acceptation (de 1846 à 1893)

15, 2 : calibre en mm en usage de 1889 à nos jours.

Perron : inspection post 1853.

EL en lettres cursives : épreuve provisoire post 1852.

Ces divers poinçons nous donnent une fourchette approximative de l’époque de fabrication soit de 1889 à 1893.De nombreuses armes de traite à broche et même à percussion étaient encore fabriquées à Liège à cette époque tardive !

Reste les lettres JLF qui ne sont pas connues en tant que marque dans la documentation.

Par recoupement, peut-être pourrait t’on désigner FRERE J.L. de Herstal qui dépose en 1863 un brevet pour un système de fermeture de fusil Lefaucheux ?

M.O. est vraisemblablement la marque d’un sous-traitant.

GG

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