Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation.

1800 - 1950".

Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS

FLIEGENSCHMIDT Max

Voici une copie liégeoise de revolver S&W à cinq coups calibre .320 réalisée par la société de Max FLIEGENSCHMIDT, déjà abondamment évoquée sur le site littlegun, tant parmi les artisans identifiés que dans la collection exceptionnelle. Des photos d’un modèle identique figurent d’ailleurs sur le site.

Celui-ci est aussi bien marqué MF surmonté d’une couronne, une des marques déposées par Max FLIEGENSCHMIDT le 19 novembre 1891.

Les marquages

ELG sur étoile dans ovale couronné : acceptation par le Banc d’Epreuves de Liège, en usage à partir du 11 juillet 1893 ;

y sous étoile (trois fois): contremarque d’un contrôleur, en usage depuis 1877.

Selon deux membres de l’équipe, il s’agit donc d’une copie du très courant S&W .32 DA, qui se divise en cinq variations de détail, ici sans doute la troisième variation. Fabriqué de 1880 à 1919 à des dizaines de milliers d'exemplaires, également en calibre .38 S&W. A noter que la toute première version - 1880 - n'a été produite qu'à 30 exemplaires et qu’elle est cotée $ 10.000 dans le Flayderman et le Blue Book. Par la suite, les prix chutent. La troisième variation n'est cotée que $ 325.

L'absence de trappe de visite sur le flanc gauche et les deux goupilles sous la vis-axe du chien confirment que la copie liégeoise a un mécanisme de détente identique à celui des BullDogs, beaucoup plus simple que la mécanique tarabiscotée de S&W, et donc moins chère tout en offrant la même efficacité. Ces copies (en .320 et .380 chez nous) ont dû être très populaires également vers le tournant du siècle, avant l'invasion des pistolets Browning.

GP, MC et AR.

Fliegenschmidt Max

Voici un revolver de fabrication belge bien marqué MF couronné pour Max Fliegenschmidt, marque de fabrique déposée en 1891. Il a été inscrit au Banc d’Epreuves de Liège entre 1888 et 1908.

Il a un vague air de famille avec le revolver français Chamelot-Delvigne 1873, mais a bien sûr en plus la sécurité « type Mauser » à gauche, typique d’une grosse partie des fabrications de Max Fliegenschmidt.

Il possède en plus sur le côté gauche un bouton poussoir qui doit vraisemblablement libérer l’axe de barillet. Il y a là un air de ressemblance avec le brevet 082870 déposé par ledit Max Fliegenschmidt le 11 août 1888.

Mais étant donné:

1° que les autres parties du brevet ne sont pas présentes sur l’exemplaire présenté

2° que ne figure pas la mention « Breveté »

3° enfin que je n’ai pas la patience de déchiffrer et retranscrire la totalité du brevet pour savoir si effectivement le bouton poussoir relève effectivement dudit brevet, je laisse ce soin à qui de droit.

Le calibre – ou du moins le diamètre du barillet/canon – n’est donc pas connu. Sans doute un 11mm/.450.

Je vois un ELG sur étoile dans ovale couronné, pour une acceptation entre 1893 et 1968.

Je crois aussi voir sur le barillet un L sous étoile, donc la contremarque d’un contrôleur entre 1877 et 1968. Il y a un autre poinçon mais je ne peux pas le déchiffrer. Sans doute d’un autre contrôleur.

Je crois voir aussi sur le canon et le cadre un R couronné pour les canons rayés entre 1894 et 1968.

GP

Fliegenschmidt Max

Revolver (top break) à brisure de type S&W à percussion centrale. Le barillet est à cinq coups de calibre indéterminé et non communiqué. Le canon est rond. Il porte le guidon rond assez loin de la bouche, ceci pour permettre éventuellement de recouper celui-ci pour faciliter la mise en poche. La détente sans pontet est légèrement incurvée et se rabat sous la culasse. L’ouverture (brisure) de l’arme se pratique à l’aide du double bouton quadrillé placé en haut de la culasse et à tirer vers le haut. Le chien de type hammerless est dissimulé dans la carcasse. Les crossettes sont en ébène ou faux-ébène et maintenues par une vis centrale.

L’arme porte les poinçons réglementaires du Banc d’Epreuves de Liège, soit :

ELG* dans un ovale vertical : acceptation définitive, en usage de 1846 à 1893.

J* : contremarque du contrôleur, en usage de 1877 à 1968.

Un chiffre 2 semble-t’ il, partiellement effacé qui pourrait être la numérotation de l’arme.

L’arme porte également les marques suivantes :

M F couronné : marque du fabriquant Fliegenschmidt Max, rue du Vivier, 30 à Liège. L’intéressé fut inscrit au banc d’épreuves de 1888 à 1908. Il était titulaire d’un brevet d’invention pour des perfectionnements aux revolvers et de 3 marques de fabrique.

N. LEDENT : marque du sous-traitant Noël Ledent de Liège-Barchon. Il était titulaire d’un brevet d’invention daté de 1886 et portant sur un arrêt de percuteur applicable aux revolvers.

GG

Max FLIEGENSCHMIDT

Voici un classique revolver dit monténégrin issu de l’usine de Max Fliegenschmidt à Liège. Il a connu des jours meilleurs, il y a bien longtemps bien sûr. Mais ce qui est très rare, c’est l’étui qui l’accompagne. Dommage qu’il n’y ait pas de photo de l’ensemble de l’arme du côté gauche. Le calibre semble être le 11 mm.

Je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce qui figure déjà sur le site.

Il s’agit donc de la version à canon long.

L’arme est antérieure à 1893 puisque le poinçon d’acceptation ELG sur étoile dans un ovale n’est pas couronné.

On voit aussi un NI devant le cran de mire, pour Nikita Ier, le roi du Monténégro qui obligea ses sujets mâles à posséder un revolver…

Voir aussi BERTRAND ANTOINE

GP et HPH

Max FLIEGENSCHMIDT

Il s’agit d’un revolver genre bulldog pour l’Allemagne ou l’Autriche en raison de sa sûreté sur la carcasse côté gauche.

L’arme est à percussion centrale en calibre 32 à six coups.

Elle a été fabriquée par l’armurier liégeois FLIEGENSCHMIDT Max ( BE 1888/1908) rue du Vivier, 30 à Liège.

L’intéressé a déposé un brevet pour des perfectionnements apportés aux revolvers.

Il a également déposé trois marques de fabrique le 19.11.1891 soit :

- MF couronné

- Une pomme traversée d’une flèche et la mention S.MARKE

- IL TERRIBILE

En 1908, son activité a été reprise par FRANKEN & LUNNENSCHLOOS.

GG

Un autre revolver signé Max Fliegenschmidt

Calibre 7mm à broche

Max FLIEGENSCHMIDT

Merci à "TBERT" pour les photos.

Max FLIEGENSCHMIDT

Photos Littlegun

Un revolver monténégrin de Max Fliegenschmidt

Photos Littlegun

Marquage SCW!!

"SCW", le mystère n'existe plus. "SCHUTZMARKE" (= Marque déposée), c'est une partie du marquage des propres revolvers de la firme autrichienne Gasser. Sur les copies belges les trois premières lettres ne sont pas données comme "SCH" mais comme "SCW". A ce propos, la pomme percée par une flèche (d'origine Gasser) a été remplacée par un coeur avec une flèche, n'est-ce pas ?

Veuillez trouver annexé le marquage d'un vrai Gasser ("L. G." = Léopold Gasser) avez la pomme percée et le mot "SCHUTZMARKE" (= marque déposée).

DZ (Allemagne)

 

Une pomme traversée par une flèche au dessus de "S. MARKE" en demi-cercle : marque déposée par Max Fliegenschmidt, rue du Vivier, 30, Liège le 19/11/1891

Phil (Belgique)

 

Après avoir jeté un coup d'oeil aux explications de DZ à propos du revolver SCW, voici ce que je peux en dire de plus:

Pour le marquage "SCHUTZ MARKE" je suis d'accord.

Pour celui du haut c'est marqué "GUSS STAHL PATENT"

"Des revolvers monténégrins de modèle Gasser, cependant, ont été fabriqués par de nombreuses petites sociétés de Belge et Autrichienne, aussi bien que par Leopold Gasser. Les modèles postérieurs ont offert la construction d'armature articulée, avec des blocages de barillet de Galand et un mécanisme d’extraction. La plupart sont marqués "Gus Stahl", "Kaiser’s patnet" ou des expressions similaires. Les véritables Gasser sont marqués "L. GASSER PATENT WIEN" ou "L. GASSER OTTAKRING PATENT", et portent souvent la marque déposée de Gasser d'un coeur percé par une flèche. Gasser a également produit des revolvers pour le marché commercial.

Les fabricants allemands étaient partisans d'indiquer le type d'acier sur leurs canons, une pratique qui a continué jusqu'à environ la WW2. Vers 1840, la plupart des canons étaient encore faits à partir du fer, non en acier. "Guss Stahl" indique assurément que le canon est fait à partir d'un type spécifique d'acier, mais j’ignore lequel. La métallurgie était en balbutiement alors, et les désignations pour différents types d'acier n’étaient pas du tout uniforme, comme ne l’étaient pas non plus les propriétés chimiques ou physiques des divers types.

Ci-joint une photo d'un revolver "Vero Montenegrin Guss Stahl Patent Double Action Service Revolver, .44 centerfire caliber" où l'on peut lire correctement les marquages, le dessin (flèche + coeur-pomme ??) au dessus de "SCHUTZ MARKE" semble aussi identique.

Amicalement,

Roger (France)

Un petit mot sur les "Revolvers Monténégrins"

Le mécanisme d’armature articulée était une conception du fabricant belge d’armes Jean Warnant et assistant Fransquet, mais l'ouverture par deux verrous jumeau a été conçue par Philippe Counet. La conception de Warnant et de Fransquet avait seulement un levier s'ouvrant du côté droit ou gauche de l'armature.

Les revolvers 11 mm Monténégrin Gasser étaient lourds et grand, habituellement avec verrou jumeau pour ouvrir l'armature. (Levier d'ouverture des deux côtés de l'armature ; la conception de Counet).

Le Roi de Monténégro Nikita (ou Nicolas ; règne 1910 - 18) était un actionnaire notable de la firme Leopold Gasser et un vendeur efficace des revolvers démodés, déjà avant son règne royal. Le Roi Nikita déclara un acte royal célèbre : "chaque citoyen masculin du Monténégro est un membre de la milice, il est donc non seulement justifié mais également obligé de posséder au moins un revolver modèle Gasser."

Les modèles Monténégrin ont été conçus en 1880, calibre habituellement 11 millimètres, mais après la déclaration de la Loi royale les modèles de 9 millimètres G-K sont devenus également populaire, depuis que les adolescents ou encore de plus jeunes garçons ont obtenu le droit (et l'obligation) d'acquérir, posséder et porter un revolver.

La population de Monténégro était considérablement inférieure à un demi million de citoyens en 1910, mais certain (riche) Monténégrins patriotes ont acquis des douzaines de Gasser.

Les commandes énormes des revolvers Monténégrin désuets ont maintenu le firme Leopold Gasser en activité jusqu'à la fin de la première guerre mondiale, bien que les forces armées Austro-Hongroises n'aient plus fait de commande de revolver 8 mm Rast-Gasser après l’adoption du pistolet semi auto 9 millimètre Steyr-Hahn depuis 1912.

Les citoyens moins riches du royaume du Monténégro achetaient des revolvers belges bon marché à la place des revolvers de Gasser, y compris les modèles de Monténégrin de Warnant, parce que la Loi royale mentionnait Gasser comme modèle de revolver mais pas comme fabricant obligatoire."

Modèle original de revolver Gasser Monténégrin 1880 avec armature articulée et verrou jumeau de Gounot. Calibre 11.3 millimètre Gasser. Les longueurs facultatives de canon étaient de 133 mm ou de 235 mm. Co-designer de ce modèle, l’Archiduc Nikita (plus tard Roi) du Montenegro, préférait le canon "Buntline spécial " avec une longueur de 235 mm.

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