Les plus belles réalisations de cet artisan, et bien d’autres encore, se trouvent dans le livre "Les armuriers Liégeois à travers leurs réalisation. 1800 - 1950".
Pour tous les détails voir : LES ARMURIERS LIEGEOIS
Dandoy C. & Armand
Voici un fusil de chasse du plus haut standing témoignant
du remarquable niveau de qualité atteint par son fabricant. Avec ses deux canons
juxtaposés en acier damas, ses superbes gravures représentant divers gibiers,
son pontet à volute et ses deux chiens travaillés, ce fusil impressionne par un
luxe ostentatoire. Il dispose de son coffret muni de tous ses accessoires,
l’ensemble (fusil, coffret et accessoires) étant dans un parfait état de
conservation.
Marquages :
Nombre 26554, numéro de série.
ELG sur étoile en ovale, poinçon du banc d’épreuves du 8
septembre 1846 au 11 juillet 1893.
Perron : poinçon de
l’inspecteur du
B.E.
(valable du
16.06.1853 à nos
jours).
EL en cursives : épreuve provisoire depuis 1853 (canons
fusils).
Choke 17,6.
Y
surmonté d’une couronne : poinçon du contrôleur du 30 décembre 1853 au 26
janvier 1877.
Deux
marquages donnent des indications sur l’origine de l’arme :
1.
C. Dandoy
à Liège (platine)
2.
Armand
Bté (sous les canons)
Ces deux signatures évoquent une collaboration
franco-belge. Le fabricant serait alors le liégeois Charles Dandoy, répertorié
sur le site sous le lien suivant :
https://www.littlegun.be/arme%20belge/artisans%20identifies%20d/a%20dandoy%20fr.htm
NB : En annexe figure une mise au point sur l’identité de
cet artisan.
Le nom d’Armand peut correspondre à la maison « Armand à
Paris », également connue sur le site et ayant produit de beaux fusils de
chasse, voir :
https://www.littlegun.info/arme%20francaise/artisans%20a%20b/a%20armand%20fr.htm
En résumé, ce superbe fusil de chasse a
été produit à Liège entre 1853 et 1877 selon l’analyse des poinçons. Il est issu
des ateliers de Charles Dandoy, avec la complicité probable de la maison Armand
à Paris, ou pour le moins l’utilisation d’une invention de cette entreprise.
Chris, HPH
Annexe :
L’initiale C précédant le nom de Dandoy sur de nombreuses
productions a souvent été attribuée au prénom « Célestin ». Une étude fouillée
d’un des membres de l’équipe (HPH) a démontré qu’il s’agissait d’une confusion
et qu’elle correspond en fait au prénom « Charles ». On ne trouve aucune trace
d’un Célestin Dandoy dans la littérature et les ouvrages de référence (Jarlier,
article de C. Gaier dans la revue du MAL, Qui est qui, etc…).
Dès 1851, Charles DANDOY travaille en association avec
les armuriers MAILLARD et LUCQ pour importer des revolvers ADAMS. Il fabrique
ensuite cette arme sous licence et des copies également sous licence du revolver
BEAUMONT-ADAMS. Cette arme de construction solide porte la marque CD de
l’armurier. Il est inscrit au banc d’épreuve liégeois de 1846 à 1865 puis de
1865 à 1867 sous la dénomination C. DANDOY & Cie.
